Un collégien gay du Tennessee raconte son combat contre les
LGBTphobies à l’école
Âgé de 12 ans, Marcel
«Parfois, être ouvertement homo, c’est comme avoir une
enseigne au-dessus de ma tête qui indique “différent” avec des néons
clignotants», raconte Marcel Neergaard dans une tribune publiée lundi 10 mars sur
le Huffington Post. Objet de propos déplacés et de
réactions irrespectueuses de certain.e.s enseignant.e.s, il mène un combat
législatif pour que soit reconnue la dignité de chacun.e en milieu scolaire,
notamment dans son école à Oak Ridge dans le Tennessee.
JE SUIS JUSTE QUELQU’UN QUI SE BAT»
Le jeune garçon avait lancé une pétition il y a quelques mois pour que le parlementaire républicain John Ragan perde son titre de «réformateur de l’année» qui lui avait été décerné par l’association StudentsFirst. L’élu avait déposé une proposition de loi pour interdire aux enseignant.e.s de parler de sexualité non «liée à la reproduction humaine naturelle». Il aurait donc été illicite de parler d’homosexualité. Le texte prévoyait également que les établissements scolaires désignent aux parents les enfants .e; comme étant homosexuel.le.s. Grâce à 53000 signatures collectées, John Ragan a perdu son titre et sa proposition de loi a été rejetée. Mais certain.e.s enseignant.e.s, peu au courant de ces subtilités législatives, font du zèle, comme le raconte Marcel Neergaard dans sa tribune: «Un jour, je parlais du fait que Zachary Quinto est gay avec mes ami.e.s. Un.e enseignant.e qui me soutient par ailleurs m’a arrêté et m’a dit: “Parler d’homosexualité en classe est interdit dans le Tennessee”.»
Le jeune garçon avait lancé une pétition il y a quelques mois pour que le parlementaire républicain John Ragan perde son titre de «réformateur de l’année» qui lui avait été décerné par l’association StudentsFirst. L’élu avait déposé une proposition de loi pour interdire aux enseignant.e.s de parler de sexualité non «liée à la reproduction humaine naturelle». Il aurait donc été illicite de parler d’homosexualité. Le texte prévoyait également que les établissements scolaires désignent aux parents les enfants .e; comme étant homosexuel.le.s. Grâce à 53000 signatures collectées, John Ragan a perdu son titre et sa proposition de loi a été rejetée. Mais certain.e.s enseignant.e.s, peu au courant de ces subtilités législatives, font du zèle, comme le raconte Marcel Neergaard dans sa tribune: «Un jour, je parlais du fait que Zachary Quinto est gay avec mes ami.e.s. Un.e enseignant.e qui me soutient par ailleurs m’a arrêté et m’a dit: “Parler d’homosexualité en classe est interdit dans le Tennessee”.»
Pour lui qui chante dans la chorale, les déplacements à
l’extérieur de l’établissement peuvent donner lieu à des situations difficiles.
Aucun autre garçon ne veut partager une chambre avec lui de peur de «devenir
gay». Ses parents ont par ailleurs été convoqués par les responsables de
l’école pour en parler. «J’étais énervé parce que si la même chose était
arrivée à un.e élève qui n’avait pas fait son coming-out auprès de ses parents,
l’école l’aurait outé.e», déplore Marcel Neergaard. Régulièrement, les autres
élèves l’interrogent ou lui adressent des remarques désobligeantes: «Pour qui
es-tu devenu gay? Quand es-tu devenu gay? Comment peux-tu savoir que tu es gay
puisque tu n’as jamais eu de petit ami? Puisque tu es gay, tu devrais aller
avec les filles quand la chorale est finie. Tu veux être une fille? Tu es gay
parce que tu agis comme un gay.»
«Je ne suis pas le seul jeune gay du Tennessee, réplique
aujourd’hui Marcel Neergaard. Je ne suis pas le seul gay à Oak Ridge. Je ne
suis même pas le seul élève homo de mon école, je suis juste quelqu’un qui se
bat.» Lucide, il a conscience qu’il ne peut se battre seul et demande donc
l’aide de chacun.e pour faire en sorte que l’école devienne un lieu où l’on
respecte l’orientation sexuelle et l’identité de genre de tou.te.s.
Source Publié par Julien Massillon /Yagg
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