ÇA BRASSE EN FRANCE CHEZ LES HOMOPHOBES

Sur son site, l’association des Popingays a publié le récit terrifiant de l’agression de deux de ses membres. Selon les victimes, l’agression a eu lieu à un abri-bus rue de l’arrivée, à

côté de la gare Montparnasse. JP et JP s’apprêtent à prendre le bus pour rentrer chez eux quand ils sont alpagués par un « type jeune mais grand, très grand et assez baraque », qui les agonit d’insultes homophobes: « “Vas y dégage connard, homophobe”, “PD crevez”. Alors qu’ils tentent de monter dans un bus, l’un des deux est frappé par l’agresseur. Le second demande de l’aide au chauffeur, qui pour toute réponse ferme la porte et part. Les deux gays sont alors passés à tabac avec une rare violence. L’un des deux tente de trouver refuge chez un épicier, il est mis dehors. Près d’un bar, des hommes se lèvent. « Finissez-le, c’est un PD ! », leur lance l’agresseur. Un seul de ces hommes tente de retenir le bourreau

L’AGRESSEUR AFFIRME NE PAS ÊTRE HOMOPHOBE
JP et JP se retrouvent ensuite. La police les rejoint et arrête rapidement l’agresseur. Lors de la confrontation qui s’ensuit, ce dernier, qui se décrit comme « catholique et versaillais », déclare sans rire qu’il n’est pas homophobe, mais qu’il ne supporte pas ceux qui « s’exhibent ».

Selon les deux victimes, le jeune homme de 24 ans est « inculpé de trois chefs d’accusation avec circonstances aggravantes: homophobie, alcool et violence sur lieu de circulation (arrêt de bus) ».

Le premier JP aura 6 jours d’Interruption du temps de travail (ITT), le second, 10.

L’Inter-LGBT a réagi avec force par communiqué

« Si l’on peut être satisfait de cette réponse rapide, elle n’efface en rien le traumatisme physique et psychologique des deux victimes, aujourd’hui en ITT et de toute façon durablement atteintes. L’Inter-LGBT condamne avec force cet acte odieux et d’une violence inouïe, qui met une fois de plus en lumière la haine homophobe qui se propage en France depuis maintenant près de 2 ans. »

Face aux multiples agressions rapportées ces derniers temps, l’association pointe du doigt les anti-mariage pour tous:

« La responsabilité de ce climat délétère incombe directement aux mouvements réactionnaires opposés au « mariage pour tous » qui ont contribué à banaliser la parole homophobe en France. Aussi, nous souhaitons que la responsabilité des leaders de ces mouvements soit publiquement affirmée et que des poursuites soit enfin engagées à l’encontre de ces groupuscules qui, à la faveur d’une surexposition médiatique incompréhensible, tentent d’ériger la haine de l’autre en opinion acceptable. »

L’Inter-LGBT dit examiner  « toutes les voies de recours juridiques possibles dans cette affaire ».