mercredi 26 février 2014

RELIGION ET POLITIQUE NE VONT PLUS DE PAIR

Radiés de la liste des électeurs, dix moines vont en appel
Les dix moines de l'abbaye de Fontgombault (Indre) radiés par le tribunal d'instance de Châteauroux de la liste des électeurs de la commune à la demande de partisans de la laïcité vont en appel Le tribunal d'instance avait estimé que les dix religieux, qui demeurent à l'abbaye Saint-Paul de Wisques dans le Pas-de-Calais, ne pouvaient voter pour élire le prochain conseil municipal du village, avait indiqué le jour de la décision du tribunal, le 14 février, Me Michel Navion, avocat des partisans de la laïcité qui se désignent eux-mêmes comme "les Indignés de Fontgombault". Ces citoyens ont décidé de présenter une liste alternative aux municipales pour marquer leur indignation après une délibération du conseil municipal du village, le 24 octobre, condamnant le mariage homosexuel au nom d'une "loi naturelle". Deux religieux siègent au conseil municipal de Fontgombault depuis une quarantaine d'années et plus de 60 moines figurent parmi les 258 électeurs inscrits de la commune. Celle-ci vit depuis le XIe siècle dans l'ombre de son abbaye bénédictine, joyau de l'art roman et haut-lieu de la messe en latin chantée en grégorien. "Le village est sous l'influence des moines", selon André Antigny, un technicien aéronautique retraité âgé de 62 ans qui, six ans après une première tentative infructueuse en solitaire, tente de nouveau de faire son entrée à la mairie avec dix autres "Indignés". A l'audience, le 4 février, Me Navion avait produit plusieurs publications, notamment sur le site internet de l'abbaye de Wisques, relatant "l'installation définitive" de ces moines bénédictins dans le Pas-de-Calais

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